C15[shy]3 - Évolution des disparités de durée d'attente avant une greffe de rein depuis 1993, en France - 02/03/08
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Le prélèvement et la greffe d'organes sont organisés au niveau national et l'Établissement français des Greffes est garant de l'application des règles de répartition des organes prélevés sur donneurs décédés aux receveurs inscrits sur une liste nationale d'attente de greffe. L'application de ces règles est particulièrement importante pour garantir un accès égal à la greffe d'autant plus qu'il existe une situation de pénurie (pour la greffe de reins, le nombre de malades inscrits en liste d'attente de greffe est 3 fois plus important que le nombre de greffons rénaux prélevés chaque année).
Cependant les études descriptives montrent que certains groupes de malades ont un accès plus difficile à la greffe. La durée médiane d'attente des malades inscrits pour une greffe rénale était de 15 mois en 2001, allant de 2,7 à 11,5 mois selon les inter régions.
Objectif : Proposer un indicateur permettant d'étudier l'évolution des disparités d'accès à la greffe. Cet indicateur devrait permettre de surveiller l'évolution des écarts, de détecter des aggravations non attendues ou d'étudier l'impact d'une modification des règles de répartition sur les inégalités d'accès.
Malades et méthodes : Analyse rétrospective des malades inscrits en liste d'attente de greffe de reins de 1993 à 1999 (environ 2 300 par an), à l'exclusion des greffes issues de donneurs vivants et des malades inscrits pour multi greffes. Les facteurs de risque connus d'augmentation de la durée d'attente avant greffe ont été retenus : l'âge à l'inscription, le groupe sanguin, la rareté des groupes HLA du receveur, le taux d'immunisation anti[shy]HLA, la durée de la dialyse avant l'inscription en liste d'attente, les équipes de greffe et leur région d'implantation. Les écarts de durées d'attente entre les groupes ont été mesurés par les estimations des « Risk Ratios » du modèle de Cox. Le recul était limité aux 3 premières années après l'inscription (75 % des malades greffés). Les estimations de 'Risk Ratios'ont été faites successivement pour les malades inscrits de 1993 à 1999.
Résultats : On montre qu'il existe une amélioration de l'accès à la greffe pour les malades hyperimmunisés (taux d'anticorps anti[shy]HLA > 80 %), les enfants âgés de moins de 16 ans, les malades de groupe O et B et les malades inscrits dans les inter régions Nord et Sud[shy]Est, alors que l'accès à la greffe des malades des régions Sud[shy]Ouest et Île[shy]de[shy]France est plus difficile.
Ces résultats seront commentés dans le cadre des conditions qui prévalent aux modalités d'attribution des greffons et des difficultés de prélèvement dans les différentes inter régions.
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Vol 50 - N° SUP 4
P. -1--1 - octobre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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